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Immobilier : les ventes chutent, les taux et les prix baissent

Publié le 18/06/2024
L’avenir est sombre pour l’immobilier, selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). La baisse des taux est lente, les conditions d’emprunt trop dures et les transactions sont en baisse. Seule éclaircie selon elle, les prix diminuent.

Si les taux de crédit se stabilisent autour de 3,7 % après avoir atteint 4,2 % fin 2023, le marché de l’immobilier reste en déclin depuis le début de l’année. Selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), sur un an le nombre de ventes enregistrées est en baisse de 23 %. Des chiffres qui corroborent ceux des notaires. Malgré 822 000 transactions, il s’agit du total le plus bas depuis 2016. Un chiffre qui va continuer de baisser en 2024. Conséquence directe, les prix baissent tout comme le nombre de prêts octroyés.

Baisse des prix

« La baisse des prix sur un an, de 3,8 % en moyenne en France, concerne presque tous les territoires et toutes les régions. C’est la plus forte baisse depuis 15 ans », a souligné Loïc Cantin, le président de la Fnaim mercredi 12 juin lors d’une conférence de presse. En juin 2024, la chute est plus marquée pour les appartements (- 4,1 %) que pour les maisons (- 3,6 %).

Depuis le printemps 2023, les prix de vente des logements sur la façade Atlantique (Loire-Atlantique, Charente-Maritime, Gironde) sont en baisse de 6 à 8 %. À Paris, les prix baissent (-7,7 %), comme dans toutes les plus grandes villes. Le recul est de 7,1 % à Rennes et de 11,2 % à Nantes. Seule exception, Nice voit ses prix monter de 0,5 %.

La moyenne n’est guère plus réjouissante à l’échelle des départements. Selon les données de la Fnaim, seules les Côtes-d’Armor et les Alpes-Maritimes ont une moyenne des prix stables. Sur l’année 2024, la baisse des prix devrait se situer entre 5 % et 7 % en fonction de l’évolution des taux d’intérêt.

Baisse du nombre de crédits accordés

« La production de crédits a chuté à 8,7 milliards d’euros en mars 2024, contre 26,6 milliards d’euros en mai 2022 », souligne la Fnaim. Une division par trois que les taux actuels ne résoudront pas. En mai 2024, le taux moyen des crédits s’établit à 3,7 % contre 1 % deux ans plus tôt, ce qui correspond à une érosion du pouvoir d’achat immobilier. En clair, un ménage qui pouvait emprunter 100 000 € à la fin de 2022, ne peut plus emprunter que 86 000 € en mai 2024.

Pour améliorer la situation, la Fnaim demande le gel des mesures du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) pour un an. Depuis 2022, elles limitent à 35 % le ratio d’endettement, à 25 ans la durée de remboursement et, pour les investisseurs, elles interdisent le calcul différentiel pour intégrer les loyers dans le taux d’endettement. En outre, la fédération pousse à généraliser la portabilité des prêts. Un texte de loi était prêt à l’Assemblée nationale mais la dissolution est passée par là, et gelé tout travail législatif jusqu’à la prochaine majorité.

Source : Ouest-France

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